Tanja Reuter: La Banque Alternative Suisse, une aubaine

En ce qui concerne le secteur bancaire, Tanja Reuter-Schmid fait déjà partie de la « vieille garde », puisqu’elle travaille dans cette branche depuis plus de 30 ans. Elle a passé les 20 premières années dans de grandes banques, notamment à la Banque cantonale de Zurich et au Crédit Suisse, pour lequel elle a également travaillé cinq ans à Londres. « Cela m’a ouvert de nouveaux horizons, tant sur le plan humain que professionnel », dit-elle avec le recul. Durant son passage dans ces grandes banques, elle a assumé des tâches variées : elle a notamment travaillé comme conseillère à la clientèle dans le domaine des crédits, comme planificatrice financière ainsi que comme membre de la direction et responsable d’équipe dans le private banking jusqu’à ce qu’elle prenne un congé de maternité en 2013.

Cette pause l’a fait réfléchir : « J’étais reconnaissante pour les nombreuses opportunités et l’expérience que m’avait offertes mon passage dans les grandes banques, mais le sens de la ‹banque traditionnelle› me manquait de plus en plus. » Elle en est donc venue à la conclusion qu’il fallait se réorienter professionnellement et trouver un travail qui ait du sens. « J’étais à peu près sûre que mon temps dans le secteur bancaire était terminé », raconte-t-elle. Elle partait du principe qu’elle allait travailler pour une organisation d’utilité publique, jusqu’à ce qu’elle tombe en 2015 sur une offre d’emploi de la Banque Alternative Suisse (BAS). « C’était une véritable aubaine pour moi », dit Tanja Reuter avec le recul : « Soudain, l’opportunité s’est présentée de pouvoir continuer à utiliser mes compétences et mon expérience de banquière, et ce dans une entreprise qui s'engage en faveur du bien commun, de l'être humain et d'environnement. » Elle a rapidement trouvé un accord avec la BAS et débuté dans l’équipe de financement immobilier de l’implantation de Zurich. Après une deuxième pause maternité en 2016, elle en a repris la direction.

Parmi ses principaux talents, qu’elle met désormais au service de la BAS, cette femme de 52 ans cite son flair pour les relations humaines, son grand dynamisme et son optimisme. Elle peut facilement communiquer son enthousiasme aux autres, les motiver et les inspirer. Et elle essaie toujours de tirer le meilleur parti des gens. « Je me distingue également par ma détermination, mon orientation vers les solutions et ma volonté de ramener les choses à l’essentiel sans perdre de vue l’ensemble », dit Tanja Reuter d’elle-même. Elle n’est pas une combattante solitaire, mais préfère développer des idées et des solutions en collaboration avec d’autres. Ses compétences sont complétées par son expertise dans le domaine bancaire, tant en matière de crédit que de placements, et par sa longue expérience en tant que conseillère à la clientèle et planificatrice financière. « Je suis dans mon élément quand il s’agit de sujets liés à la clientèle », explique Tanja Reuter, qui a appris le métier de banquière sur le tas. Elle a effectué son apprentissage à la Banque cantonale de Zurich, avant d’obtenir le diplôme de Certified Business Administrator de l’Institut suisse de management et d’économie, puis un Executive Master in Finance à la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (Université des sciences appliquées de Zurich).

Le poste à la BAS à Zurich avait beau lui plaire, elle n’y est restée que trois ans. Car la banque lui a proposé un nouveau défi : le conseil d’administration l’a élue à la direction générale en 2019. Elle a d’abord été responsable du secteur des financements pendant trois ans, à temps partiel et en partage de poste. Elle a ensuite repris en plus le secteur des placements ainsi que l’Asset Management. Depuis la réorganisation de la banque selon des principes sociocratiques, elle est responsable du secteur Clientèle. Elle n’a pas recherché consciemment cette tâche au sein de la direction générale. « Mais deux aspects m’ont attirée : d’une part, la possibilité de donner à toute l’équipe de la BAS, à ces nombreuses personnes talentueuses au sein de la banque, les moyens de s’engager pour un monde meilleur. D’autre part, de pouvoir assumer cette fonction à temps partiel et de pouvoir ainsi la concilier avec une vie de famille », explique Tanja Reuter. Pour elle, la banque est encore aujourd’hui un diamant qu’il faut continuer à tailler et à entretenir. « C’est une entreprise merveilleuse avec un grand potentiel, qui est constamment en train de rendre le monde plus agréable à vivre pour toutes et tous. »