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Réellement différente.

Illustration: artischock.net

Les banques sont en partie responsables du climat et doivent assumer cette responsabilité. C’est ce que demande la Banque Alternative Suisse qui s'engage en faveur de la protection du climat depuis qu'elle existe. Pour faire de la Suisse une place bancaire plus respectueuse du climat, les responsables politiques, les autorités de régulation ainsi que la clientèle et les actionnaires des banques sont toutefois également invités à faire leur part.

La crise climatique est une réalité et elle se manifeste également avec évidence en Suisse. En conséquence, le climat et la protection du climat se sont invités dans le débat public, où ils sont abordés avec un engagement jusqu’alors inédit. La contribution des banques au réchauffement climatique occupe désormais une place centrale : des études concluent que tous les flux financiers en provenance de Suisse génèrent beaucoup plus d’émissions de CO2 que l’ensemble de la population suisse. De plus en plus de banques reconnaissent l’impact qu’elles ont sur le climat dans leurs décisions de financement, de placement et d’investissement et cherchent des moyens de réduire les émissions liées à leurs activités commerciales. La BAS les invite à suivre cette voie de manière cohérente et globale : 

  • Les banques doivent mesurer l’empreinte écologique de toutes leurs activités commerciales et la rendre publique. D’une part, les données ainsi obtenues constituent un outil important avec lequel les banques peuvent concentrer leurs activités commerciales sur des transactions respectueuses du climat. D’autre part, elles rendent leurs actions vérifiables et donnent au public la possibilité, si nécessaire, d’exiger un comportement plus respectueux du climat.

  • Les banques doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en suivant la trajectoire de réduction fixée par l’accord de Paris sur le climat. Pour ce faire, les banques doivent faire la distinction entre les entreprises et projets respectueux du climat et ceux nuisibles au climat, tant dans le secteur des crédits que dans celui des placements. Elles doivent exclure de toute activité d'investissement ou de financement les entreprises et projets qui sont particulièrement néfastes pour le climat et ne sont pas non plus convaincants en matière de durabilité sociale. Les projets et entreprises qui contribuent à la transformation vers une économie et une société respectueuses du climat doivent, quant à eux, être soutenus consciemment. Pour la classification des projets et des entreprises, des critères clairs sont nécessaires, et ceux-ci doivent être aussi importants pour les décisions des banques que pour les considérations de rendement.

  • Les banques doivent sensibiliser leurs clientes et clients. Dans le cadre du processus de conseil, elles ont le pouvoir d’informer leur clientèle sur le lien qui existe entre les activités commerciales des banques et le changement climatique. Elles permettent ainsi à leur clientèle de se comporter en consommatrices et consommateurs critiques et de prendre en compte leur impact sur le climat dans le choix de leurs offres bancaires. Les banques courageuses se détourneront complètement des prestations néfastes pour le climat et s’appuieront sur la demande croissante de produits socio-écologiques.

Les banques ne sont pas les seules responsables

De l’avis de la BAS, toutefois, les banques ne sont pas les seules à devoir assumer la responsabilité d’une transformation profonde et rapide de la place bancaire :

  • Il est également crucial que les responsables politiques s’engagent en faveur d’un système financier respectueux du climat. Des normes juridiques, par exemple, sont ainsi nécessaires afin d’imposer, dans un délai raisonnable, aux banques et aux autres établissements financiers la réorientation des flux financiers néfastes vers des entreprises et projets respectueux du climat. En outre, la loi doit stipuler que les banques doivent prendre en compte les risques climatiques dans le cadre de leur obligation fiduciaire. Elles doivent donc être tenues de divulguer les risques et impacts climatiques des produits financiers et des investissements. Mais les opportunités d’investissements respectueux du climat doivent elles aussi être rendues transparentes. Ainsi, les investisseurs recevront des informations importantes sur la viabilité des entreprises. Pour ce faire, il est nécessaire d’établir des normes de présentation de l’information valables pour tous et comparables. Toutes les exigences légales doivent être axées sur les résultats et pouvoir être mises en œuvre efficacement aussi par les petits établissements.

  • La BAS attend également des autorités de régulation qu’elles reconnaissent les signes de notre époque et s’engagent en faveur d’une place bancaire suisse respectueuse du climat. À terme, les investissements et les prêts nuisibles au climat représentent aussi pour le système financier un risque financier, qui découle de risques climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou les tempêtes. Nos marchés financiers doivent être protégés contre ces risques. Il est donc temps de s’éloigner de l’idée que le marché doit résoudre tous les problèmes par lui-même et prendre les mesures réglementaires nécessaires, comme cela se fait déjà au niveau international.

  • Outre les banques, les responsables politiques et les autorités de régulation, il faut enfin que les clientes et clients, les investisseuses et investisseurs, ainsi que les actionnaires des banques soient également impliqué-e-s. Elles et ils ne doivent pas rechercher la maximisation des rendements à court terme, mais tenir compte des effets à long terme sur le climat dans leurs décisions de placement et de crédit et utiliser leur argent pour protéger le climat. Les banques ont besoin d’un actionnariat qui ne les évalue pas en premier lieu par le profit, mais par la contribution qu’elles apportent au développement durable.

La pression publique est nécessaire

Tant que la place bancaire suisse n’aura pas réussi le virage vers le respect du climat, il faudra encore des personnes et des organisations pour maintenir la pression publique sur les responsables politiques et le secteur bancaire. La BAS est donc solidaire du mouvement pour le climat et de toutes les personnes qui expriment publiquement leur désir d’un avenir respectueux du climat. Elle veut elle aussi donner le bon exemple : depuis sa création, la banque s’est engagée pour la protection du climat dans toutes ses activités commerciales. Elle ne transmet pas d’argent à des entreprises et projets nuisibles au climat, mais soutient au contraire les entreprises qui protègent le climat. Elle mène ses activités de manière responsable et s’assure que les ressources sont utilisées avec parcimonie. Enfin, elle rend compte régulièrement des impacts climatiques de ses activités.

La BAS protège le climat depuis qu'elle existe

La BAS s'engage en faveur de la protection du climat depuis sa création. Cet engagement se fonde sur les mesures suivantes :

 

  1. Des critères d'exclusion qui ont pour but d'éviter des gaz à effet de serre : Les entreprises qui contribuent de manière significative à l’accélération du changement climatique sont exclues. La promotion et le commerce de ressources d’énergies fossiles, les constructeurs aéronautiques et les compagnies aériennes ou maritimes de croisières, ainsi que les fabricants de véhicules, de machines ou de systèmes de chauffage à fort rejets de gaz à effet de serre, sont exclus. En outre, la BAS n'investit pas dans des titres de pays qui ignorent la protection du climat et ne reconnaissent pas les objectifs climatiques internationaux.
  2. Un modèle d’affaires qui se fonde sur des critères d'encouragement : Les secteurs d’encouragement de la BAS promeuvent les énergies renouvelables, la construction écologique, la mobilité durable et des modèles d’affaires innovants. À titre d'exemple, 9,4 pour cent du portefeuille de crédit est dédié au financement des énergies renouvelables.
  3. Transparence relative aux crédits : La BAS publie l'ensemble de ces preneuses et preneurs de crédits, ainsi que le montant et l'affectation du crédit.
  4. Transparence dans les placements : La BAS est la première banque suisse à analyser et publier, en collaboration avec South Pole Group, l'empreinte CO2 de l'intégralité de son portefeuille de placement.
  5. Écologie d'entreprise : La BAS agit de manière responsable sur le plan opérationnel et veille à une utilisation modérée des ressources. Elle s'approvisionne en énergie provenant à 100 pour cent de sources renouvelables et porte une attention particulière à l'efficience énergétique de ses locaux. Les émissions de CO2 qui ne peuvent pas être évitées sont compensées rétroactivement en soutenant un projet exemplaire d’un point de vue social et écologique à travers la fondation Myclimate. 
  6. «Paris Pledge to quit Coal»: La BAS est la première banque suisse à avoir signé l'Appel de Paris pour sortir du charbon. Elle s'engage ainsi ouvertement à tout mettre en oeuvre pour éviter des investissements dans ce secteur. Cet Appel a été initié par l'organisation non gouvernementale Banktrack peu avant la conférence des Nations-Unies sur le climat à Paris. La campagne veut forcer les banques à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
  7.  «GABV Climate Change Commitment»: La BAS est la première banque suisse à avoir signé la «GABV Climate Change Commitment». Cette déclaration lancée par la Global Alliance for Banking on Values (GABV) engage d'ici à 2021 les banques participantes à mesurer et publier les émissions climatiques de l'ensemble de leurs activités et à prendre des mesures pour les réduire conformément aux objectifs fixés dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat.
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Katrin Wohlwend
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